Informations paroissiales du 18 au 25 avril

Chers amis,
Au début de l’évangile selon saint Jean, la samaritaine demande à Jésus où prier : sur la montagne sacrée des samaritains, le mont Gerizim, ou à Jérusalem ? Et Jésus de répondre que désormais, ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem, « mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité ». Cette heure est venue, et nous sommes ces adorateurs en esprit et en vérité, les nouveaux héritiers de la promesse.
Adorateur en esprit. Le Christ nous donne son esprit, qui est aussi l’esprit du père, l’Esprit Saint, comme il l’avait promis à ses disciples : « Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). Certainement, le Christ a-t-il dû donner graduellement son esprit aux hommes. D’abord sur la croix, lorsque mourant, le Christ rendit l’esprit. Ensuite lors de l’envoi des disciples auprès des nations païennes. Bien sûr à la Pentecôte, ce grand moment que nous préparons.
Adorateur en vérité. « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père ». (Jn 15, 15). C’est cette amitié avec le Christ qui nous introduit dans la vie divine, nous dispose à recevoir l’esprit saint, et fils dans le fils, poussés par l’Esprit, « nous fait crier vers le Père en l’appelant : ‘Abba !’ » (Rm 8, 15).
C’est donc l’amitié avec Jésus qui fait de nous des adorateurs en esprit et en vérité, ces adorateurs que le Père recherche. Voilà qui est grand et que l’on peut méditer pendant ce temps pascal. Dieu, en lui-même, n’a pas besoin qu’on pense à lui. Mais Il a voulu avoir besoin de cette pensée, si bien que quand je pense à lui, ça le touche. Dieu, dans sa nature, n’a pas besoin de notre regard, mais il a recherché le regard de l’homme, si bien que lorsque je regarde Jésus avec confiance, il est pris aux entrailles – c’est le sens de la miséricorde. Dieu n’a pas besoin de notre amitié, mais il a pleuré sur Lazare.
Alors quoi de mieux que de cultiver cette amitié avec le Christ et de laisser raisonner en nous la question que le Christ posa à Pierre par trois fois : « Pierre, m’aimes-tu ? – Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais bien que je t’aime ! »
                                                                                                                         Don Philippe

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