Informations paroissiales du 19 mars au 26 mars 2023


Paradoxe de la joie …

J’ai eu l’occasion d’aller en Afrique de l’Ouest, plusieurs fois, et en Afrique de l’Est également, plusieurs fois, pour visiter ma famille. Et à Madagascar, visiter un ami prêtre. On y voit une très grande pauvreté, mais également une très grande foi, une ferveur intense, un abandon à la divine providence, et une joie rayonnante et communicative. Bien sûr on peut voir une certaine souffrance, une tristesse liée aux épreuves matérielles et spirituelles. Mais il y a un jaillissement spontané de la joie au cœur même de la misère la plus profonde qui est surprenante et qui nous donne une bonne leçon. Savoir rire, jouer, dans les moments même les plus difficiles. Les journalistes de guerre peuvent facilement prendre des scènes d’enfants qui jouent et rient au milieu des décombres des villes détruites, car ces scènes sont courantes. Le jeu, le rire, la joie sont le propre de l’homme. La joie est un fruit de l’Esprit, un fruit de l’Amour. L’épreuve, la souffrance, la misère n’empêchent pas l’amour, au contraire. Le confort, la sécurité, l’abondance, le matérialisme, la facilité rendent peut-être l’amour véritable plus difficile, et donc la joie plus absente …
« Ici on joue, ici on prie », c’est la devise des patronages. On pourrait rajouter « Ici on aime » pour nos paroisses. La joie est le fruit de l’amour. Soyons des apôtres de la joie. Des saints joyeux, boutes-en-train. Gai-lurons, joyeux drilles.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Bon dimanche de la joie ! N’oubliez pas votre cravate ou votre chemise rose.

 

Don Jean-Baptiste