La liberté des uns …
La « liberté » des femmes de recourir à l’IVG va être inscrite dans la constitution française. Une autre manière de parler du « droit » à l’avortement. C’est la même chose. Et cela ne changera pas grand chose en France. On a juste l’impression que les défenseurs de l’inscription de cette loi dans la constitution ont besoin de se rassurer sur l’impossibilité de revenir sur ce droit fondamental des femmes. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais je crois que le nombre d’avortements en France et dans le monde est assez vertigineux. Il y a naturellement parfois des situations compliquées. Mais ces situations compliquées ne sont-elles pas justement des occasions d’héroïsme, de générosité, d’amour fou, de saut dans la foi? Ne jugeons pas, et entourons de notre affection et de nos prières nos proches qui vivent ces situations compliquées.
Ceci étant dit, je me pose deux questions: la première concerne la démographie. Dans l’Orne elle est inquiétante, mais en France en général également. Vieillissement de la population, non renouvellement des générations, manque de main d’œuvre … Nos responsables politiques ne feraient-ils pas mieux d’encourager les naissances plutôt que les avortements?
L’autre question que je me pose c’est celle de la liberté des enfants (à naître), et celle des soignants. Lors d’un avortement, il y a trois acteurs principaux: la femme enceinte, l’enfant et le médecin qui va pratiquer l’avortement. Trois libertés qui entrent en jeu. Comment peut-on prétendre défendre la liberté des uns contre celle des autres? Il y a à mon avis une mauvaise conception de la liberté. Dans mes cours de philo à la fac, j’avais appris que la liberté est la capacité de choisir le bien, de prendre des décisions conscientes mues par l’amour.
Prions pour que l’Église continue d’accomplir sa belle mission de défendre la vie et d’accompagner toutes les détresses humaines.
Don Jean-Baptiste
