Euphorie
Cocorico! La France engrange les médailles aux JO. C’est une euphorie générale. Est-ce bon ou mauvais? Bon signe ou mauvais signe? Plutôt bon signe naturellement, puisque l’euphorie est un sentiment de bien-être général et d’optimisme. Le sport est une excellente école. Les philosophes présocratiques l’avaient déjà souligné. Car le bien suprême de l’homme réside dans le bien de son âme, qui est étroitement liée à son corps (qu’elle en soit prisonnière ou la forme). Un esprit saint dans un corps sain. Le sport est un moyen. Un bon moyen. Il est aussi une bonne école de persévérance, d’exercice, de fortification de la volonté, d’humilité, de dépassement de soi, d’esprit d’équipe et de sacrifice. D’un point de vue plus spirituel, il est un bon moyen de nous armer pour le combat spirituel.
Vous savez bien que, dans le stade, tous les coureurs participent à la course, mais un seul reçoit le prix. Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but ; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié (1Co 9,24).
Alors réjouissons-nous du bel exemple que nous donnent tous ces athlètes, et tâchons de les imiter. La fierté et le chauvinisme sont certainement à purifier, mais ils sont un bon moteur. Dieu se sert de tout. Nous sommes tous spirituellement sélectionnés pour des jeux dont le prix est une couronne de gloire qui ne se flétrit pas. Nous jouons en équipe, et nous sommes déjà assurés de la victoire finale, mais l’adversaire peut encore marquer des points; ne le laissons pas gagner le moindre point, infligeons-lui un KO, une raclée monumentale …
Don Jean-Baptiste
