Informations paroissiales du 09 octobre au 16 octobre 2022

Accueil …

Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille moi (Mt 18,5). « L’enfant » dont parle Jésus, ce peut être le pauvre, le nouveau collègue de travail, le nouveau paroissien, le nouveau curé, la personne fragile qui débarque et me demande … du temps et de l’affection, tout simplement. Le problème c’est que le pauvre débarque toujours au mauvais moment ! Je suis en réunion, il est tard, notre équipe est déjà constituée, et puis nous avons nos habitudes. C’est tellement difficile d’accueillir ! En fait on trouve toujours une solution pour accueillir, mais cela peut prendre un peu d’énergie, de temps et cela nous dérange dans notre confort. En plus il faut sourire et être agréable. Oui, c’est mieux, naturellement. Mais même le râleur réchauffe le cœur de celui qu’il accueille. Revenons à l’accueil de l’enfant qui serait par exemple un nouveau paroissien. Barnabé vient de débarquer dans notre paroisse. (Pseudo évidemment). Il a le feu. Plein d’idées. Il propose, il nous bouscule, il nous interpelle. Amen alléluia ! L’Esprit Saint souffle en lui et par lui, il ne faut pas résister à l’Esprit. Il faut ouvrir tout grand la voile pour que le souffle de l’Esprit s’y engouffre. Il faut en même temps tenir la barre et le gouvernail pour permettre au bateau d’aller dans la bonne direction. C’est là toute la difficulté de l’accueil. Sentir le souffle de l’Esprit, ouvrir la voile, c’est-à-dire s’enthousiasmer avec Barnabé pour ses idées un peu folles et l’encourager et lui donner tous les moyens de les accomplir, et tenir la barre, c’est-à-dire guider Barnabé pour que le bateau aille dans la bonne direction. La tendance naturelle est plutôt la fermeture. C’est peut-être lié à la blessure originelle. Le gouvernail nous préoccupe plus que la voile. Le bateau va dans la bonne direction, mais il n’avance pas. Je crois qu’il faut faire le pari de lâcher (un peu) la barre pour ouvrir largement les voiles. Quand le bateau aura pris un peu de vitesse, il sera toujours temps de reprendre un peu la barre pour lui donner la bonne direction.
Alors merci Seigneur pour tous les « enfants » que tu mets sur notre route, tous les jours. Aide-nous à les accueillir, largement, sans crainte, en les accueillant, c’est toi que l’on accueille, et avec toi, Celui qui t’a envoyé, et l’Esprit qui nous remplit d’amour et de paix, et de joie etc …

Don Jean-Baptiste